Ce mercredi, l’équipe de France de tir à l’arc classique fait son entrée en lice pour la première étape de Coupe du Monde de l’année, à Antalya. En son sein, des athlètes à la fois expérimentés, mais aussi des plus jeunes. C’est le cas d’Anaëlle Florent, 21 ans, et de Nicolas Bernardi, 20 ans. Si la première enchaîne sa deuxième saison en Bleues, le second découvre ce cadre mondial. Découverte.
Anaëlle Florent, la confirmation

Malgré son jeune âge, l’archère originaire de Challans en est déjà à sa deuxième année en Coupe du Monde. « C’est toujours chouette de se dire qu’on a le niveau pour être en équipe de France, surtout sur une année aussi proche des Jeux », se réjouit-elle. Actuellement 92e au classement mondial, Anaëlle Florent a obtenu une médaille de bronze aux Jeux Méditerranéens l’été passé. En équipes, elle s’était distinguée en fin de saison dernière avec un podium à Medellin en Coupe du Monde. Preuve que la France se fait progressivement une place dans la hiérarchie mondiale. Pour elle, cet exercice 2023 pourrait bien être une révélation dans sa jeune carrière.
En tout cas, la sociétaire de l’Arc Club de Nîmes a des ambitions bien définies. « J’aimerais beaucoup réussir une performance en individuel, notamment un podium. Aussi, essayer d’être au maximum dans l’équipe, car ce ne sera pas toujours moi qui y serais », espère Florent. En effet, seules trois archères concourent en équipe, contre quatre en individuel. De fait, les places sont chères et rudement disputées.

Après s’être qualifiée pour être en équipe de France, la jeune athlète a lancé sa saison à Lilleshall (GBR), avec un Grand Prix Européen. Spécificité de cette compétition : elle octroyait des tickets pour les Jeux Européens à Cracovie en juin prochain. Un enjeu de taille donc pour les Bleues. En patronnes, elles ont décroché leur quota et iront bien en Pologne. « Ça montre que ce qu’on fait, nos choix, commencent à avoir de l’impact », reconnaît-elle. Cap désormais sur Antalya cette semaine, où la Française aura à cœur de briller individuellement, outre l’équipe. De son côté, Anaëlle Florent se montre positive et voit sa progression au quotidien. « Je progresse au fur et à mesure des échéances, je trouve que c’est sur la bonne lancée », confie l’archère. Cette première étape de Coupe du Monde pourrait déjà être riche en enseignements.
Nicolas Bernardi, la promesse

Il n’est pas le benjamin de cette équipe de France masculine, mais presque. Si Baptiste Addis, 16 ans, possède ce statut, Nicolas Bernardi n’est pas beaucoup plus âgé que lui. Le grand public a pu le découvrir lors des Jeux Méditerranéens à Oran fin juin dernier. À cette occasion, il s’était paré d’or en équipes et avait terminé quatrième en individuel, face à d’excellents archers. Cette compétition a eu des effets non négligeables selon le Niçois. « Ça a permis de prendre de la confiance et de tirer contre des médaillés olympiques en général. Je ne prétends pas avoir leur niveau, mais si je suis dans un bon jour, j’ai le niveau suffisant pour les accrocher, voire les battre », explique le jeune archer.
Classé 142e mondial, Nicolas Bernardi a brillamment obtenu sa place en équipe de France pour ce début de saison international. En terminant troisième de l’étape finale de sélection, il se positionne même pour faire partie du trio français qui est aligné en équipe. Une équipe avec plusieurs générations, comme le souligne Nicolas. « Il y a dans l’équipe de France Baptiste qui a 16 ans, Romain 26 et Jean-Charles 34. On voit qu’il y a plusieurs générations », explique-t-il. Comme la délégation féminine française, les Bleus ont décroché en Grande-Bretagne leur quota pour les Jeux Européens. Mission accomplie, en somme, pour ce qui s’apparentait à un objectif. « Toute la semaine, on s’était préparés pour avoir ce quota. Pour ma part, je me sentais un peu moins frais pour l’individuel, mais on débute bien la saison », admet Bernardi.

Désormais, cap sur Antalya, avec des qualifications très attendues. Conscient de son potentiel, le pensionnaire du Pôle France à Nancy ne cache pas ses ambitions sur cette étape mondiale inaugurale. « J’ai hâte, car j’ai vu le niveau que je pouvais fournir, et je vais tout faire pour. Je pense qu’on peut ramener des médailles », espère-t-il. Le niveau sera plus que jamais relevé, mais les jeunes pousses tricolores lutteront avec leurs armes et avec un état d’esprit ambitieux. De quoi voir un avenir radieux pour le tir à l’arc tricolore.
Coupe du Monde de tir à l’arc à Antalya – du 18 au 23 avril 2023 (direct ici)
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