Accueil » Tony Yoka franchit le cap européen

Le boxeur français a répondu présent pour son dixième combat dans l’élite. Maître du ring, il a fini par mettre K.O son adversaire belge Joël Tambwe Djeko dans le 12e round. Tony Yoka est ainsi devenu le nouveau champion de l’Union Européenne des poids-lourds, à la H Arena de Nantes. Il demeure à ce jour invaincu dans sa catégorie.

Yoka s’est montré dominateur dès l’entrée

Le vendredi 6 mars dernier, Tony Yoka avait rendez-vous avec son destin. « La clé du combat sera la concentration », se confiait-il à quelques jours du choc, au micro de Canal+. Difficile de lui reprocher de s’être trompé. Pour le 10e épisode de « La Conquête », le natif de Paris n’a effectivement pas déçu et s’est même imposé avec la manière. Face à lui, Joël Tambwe Djeko, 1 m 98 pour 104,5 kg, à l’âge de 31 ans, s’est présenté pour son premier combat dans l’élite. Dès le début de l’affrontement, dans une H Arena de Nantes toujours à huis-clos, Yoka a pris la mesure de son adversaire en imposant sa puissance. Djeko a été pris de court et a dû encaisser les premiers coups du français. Celui-ci est directement entré dans le vif du sujet dès le deuxième round avec des enchaînements gauches-droites répétés, aussi impressionnants que percutants. Tambwe Djeko n’a pas eu d’autre choix que de se réfugier au corps-à-corps alors qu’en face, avec sa rage de vaincre, Tony Yoka a envoyé de nombreuses fois son opposant dans les cordes.

Un comportement et une attitude à souligner

Plus les rounds se sont enchaînés, plus la logique a été respectée. Encouragé par les membres de son équipe autour du ring, Yoka n’a pas semblé être impressionné par son concurrent du soir. Comme face à Christian Hammer, il n’a montré quasiment aucun signe de faiblesse. Mieux encore, sa préparation aux États-Unis semble avoir eu du bon sur son comportement pendant le duel. Beaucoup moins dans la provocation, le français n’a pour autant pas lâché du regard Tambwe Djeko, qui a tenu bon un long moment en restant stoïque. Le temps d’une poignée de rounds seulement, puisque pour la fin du combat, Tony Yoka a sorti sa boîte secrète.

Une fin de combat tonitruante pour Tony Yoka

Arrivé à la huitième manche du combat, la supériorité de Tony Yoka a commencé à être difficile à surmonter, d’une part, mais aussi à cacher, d’autre part, pour Tambwe Djeko. Son œil droit a été sérieusement touché. On s’est même demandé si le belge aurait eu les ressources nécessaires pour terminer son combat avec une vue dégradée. Néanmoins, les deux hommes n’ont pas renoncé. Quand le dixième round a été dépassé, Yoka et Djeko n’avaient pas dit leurs derniers mots. Alors qu’on semblait se diriger vers une fin de combat avec un dénouement aux points, Tony Yoka a terminé en fanfare. Un uppercut ravageur et un dernier coup fatal au visage, Tambwe Djeko a alors été contraint d’abandonner dans sa lutte acharnée. La victoire par K.O a logiquement été accordée à Yoka qui a décroché sa première ceinture de champion de l’Union européenne poids-lourds. Un franc succès qui a spontanément décrédibilisé la gifle qu’avait collé Djeko à Yoka lors de la pesée à la veille du grand rendez-vous.

Plus tôt dans la soirée…

Pour l’ouverture de cet événement boxe, sa compagne Estelle Yoka-Mossely a conservé sa ceinture mondiale IBO des poids légers. Elle s’est imposée face à l’Allemande Verena Kaiser (98-92 – 97-93 – 98-92). Ainsi, Yoka-Mossely enregistre une neuvième victoire en neuf combats. C’est propre, net et précis.
En parallèle, Warren Esabe est venu à bout, sur le fil, de Mohamed Suleiman Kartoum (39-37 / 39-37 / 39-38). Les jeunes boxeurs étaient tous deux invaincus avant le début du combat. Les rounds ont été très serrés et disputés. Enfin, juste avant le clou du spectacle de la soirée, c’est Farrhad Saad qui est sorti vainqueur du combat face à son adversaire bulgare Borislav Ivanov (80-72 / 80 72 / 78-73). Une victoire importante pour le nancéien qui disputait son premier combat dans la catégorie des super-légers.

Crédits photos : Bad Left Hook, BeIn Sports et Estelle Mossely

Tom Bonnard – 10 mars

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