Accueil » Un derby pour Limonest Saint-Didier qui prolonge la féerie

Espoir, solidarité, exploit, fair-play, tant de choses qui reflètent la Coupe de France de football et qui se vérifient à chaque tour notamment au 8e tour. Ce fut le cas pour le Limonest Saint-Didier évoluant en National 3 qui a sorti le Villefranche Beaujolais deux divisions au-dessus et réalisé la prouesse, retour sur cet événement avec l’interview d’un des protagonistes !

Présentation : Le club naît en 1969 dans cette ville de Limonest au sein de la banlieue lyonnaise et évolue à un niveau local très honorable avec une montée en PHR en 1979. Son stade honneur Courtois Fillot est inauguré en 1994 et contient 2200 places, il accueillera notamment 2 ans plus tard une magnifique affiche entre l’Olympique Lyonnais et le Dynamo Zagreb. Dans les années 2010, l’équipe vit de beaux moments en Coupe de France avec un 7e tour contre Arles Avignon (2012) et un 8e tour contre le FC Sochaux (2014). La même année que cette dernière performance, Limonest monte en National 3 et passe un beau palier dans son histoire plutôt récente.
On retiendra l’année dernière un 1/32 de finale contre le FC Sète, ce qui reste à ce jour le meilleur parcours des limonois à égalité avec cette année. Avant d’affronter Villefranche au 8e tour, le FC Limonest s’était rendu à Annecy le Vieux (R2) et s’était facilement imposé 4 buts à 0. Ce derby lyonnais entre Limonest et Villefranche a été électrique et il a fallu les prolongations pour départager les deux équipes, et voir à l’arrivée les locaux s’imposer et ainsi créer la sensation. Ils retrouveront début janvier Le Puy (Nat) qu’ils recevront à domicile pour tenter de battre leur meilleur parcours !

En complément de ce petit rappel historique, voici l’interview de Lorry Levionnois le portier limonois qui revient pour nous sur cet exploit en Coupe de France, mais aussi sur lui et notamment ses meilleurs souvenirs et ses débuts au football

Si tu devais te décrire en 3 mots…

Lorry : Je dirais gentil, calme et déterminé.

Quelle est ta plus belle victoire jusqu’ici et qu’a-t-elle de différent par rapport à une autre ?

Lorry : J’ai 3 victoires en tête, il y a d’abord une finale de Basse-Normandie en seniors remportée au stade Michel d’Ornano de Caen et c’était avec l’ASPTT Caen, club où je jouais lorsque j’étais jeune. C’était donc mon premier trophée en senior et pour la petite anecdote, j’ai remporté cette finale avec mon frère qui était capitaine de l’équipe sous les yeux de mes parents donc c’était assez spécial comme moment et cela reste mon plus gros succès à mes yeux. Après mes 2 grandes victoires sont des qualifications pour les 32e de finale de Coupe de France et cela reste aussi un moment magique.

Limonest a réalisé l’exploit en éliminant Villefranche qui est une National au 8e tour de la Coupe de France. À chaud, comment as-tu vécu le moment et réalisé la performance ?

Lorry : Avant le match on ne peut pas s’empêcher de penser au fait qu’il y a 2 divisions d’écart entre nos 2 clubs, mais dès que l’on entre sur le terrain c’est tout autre chose. C’était dur mais on savait que si l’on restait solidaires ça pouvait le faire et qu’on pouvait créer l’exploit. Pendant les 120 minutes, on a toujours gardé cette mentalité là et c’est aussi pour ça qu’on y est arrivé je pense. Au début de la prolongation, j’étais assez serein parce que malgré la possession à leur avantage, il n’y avait pas de grosses opportunités de leur côté donc j’étais persuadé que l’on pouvait encore tenir 2 mi-temps de 15 minutes. On a réussi à marquer mais ils ont égalisé très rapidement ce qui habituellement nous aurait fait très mal mais on est tout de suite repartis de l’avant et notre second but a été une délivrance. Il restait donc 10 minutes dans les prolongations et à force de solidarité, on a réussi à tenir et à créer l’exploit.

2

En quoi la coupe est-elle importante à vos yeux ? L’aspect derby qui était présent avec Villefranche a-t-il renforcé la saveur de votre succès ?

Lorry : C’est vrai que le fait que ce soit Villefranche a quand même renforcé la saveur du succès parce que c’est vrai que les joueurs se connaissent, les coachs aussi et donc cette proximité crée une petite rivalité. Mais tout cela s’est déroulé dans le respect, il n’y a pas eu d’incidents et à la fin, les joueurs de Villefranche nous ont même souhaité de vivre les émotions qu’ils avaient vécus l’an passé avec le PSG donc c’était assez amical.

Au prochain tour, le Puy qui est dans la même division que Villefranche se déplacera chez vous. Avec quel état d’esprit est-ce que l’équipe va aborder cette rencontre ?

Lorry : J’espère que l’on sera tous dans le même état d’esprit que contre Villefranche car il nous avait réussi donc on a vu qu’avec cet état d’esprit, nous étions capables de battre des clubs de divisions supérieures donc on espère faire de même. Nous allons analyser avec les coachs ce match, je pense qu’au niveau état d’esprit ils nous donneront les mêmes consignes que pour Villefranche car c’est principalement la solidarité qui nous a grandement servi.

3

“On a réussi à tenir et créer l’exploit”

Selon toi, y a-t-il beaucoup d’écart en terme de niveau de jeu entre le National 3 et le National 2 ou le Régional 1 ?

Lorry : Cela dépend si l’on regarde sur une rencontre ou sur toute une saison. Par exemple avec Villefranche, sur un match nous avons réussi à créer l’exploit mais sur toute une saison on serait très certainement derrière eux au classement. Ensuite je pense que cela dépend aussi des régions dans lesquelles on se trouve car étant passé par Bourges et Montpellier, j’ai pu constater qu’il y avait un niveau différent notamment dû aux moyens mis en place par le club. Je trouve que les deux-trois équipes qui sont en haut du classement d’une division ont le niveau de la division supérieure.

Dans quelles conditions as-tu débuté le football et qu’est-ce qui t’a motivé à poursuivre dans cette voie-là ?

Lorry : J’ai commencé le football tout petit en m’inspirant de mon grand frère qui en faisait, on jouait donc ensemble et j’allais au but pour arrêter ces frappes et j’ai pris goût à ce poste de gardien. J’étais tout le temps par terre donc on m’a très vite mis au but au l’ASPTT Caen qui m’a bien formé à ce poste qui est pour moi à part des autres et qui correspond bien à ma mentalité. J’étais investi car c’était ma passion et cela l’est toujours !

4

Quel est ton rêve absolu ?

Lorry : Quand j’étais plus jeune, je souhaitais être professionnel et c’est vrai que j’ai un peu touché des doigts ce rêve en m’entraînant 4 ans avec le Stade Malherbe de Caen sans jamais y signer car j’étais à l’ASPTT de Caen. C’est vrai que j’étais tout proche mais la marche était quand même assez importante et ma taille m’a un peu fait défaut. Aujourd’hui je dirai que mon rêve est de jouer une équipe de Ligue 1, j’étais donc un peu déçu du tirage de Coupe de France car j’aurai préféré Saint-Étienne ou même Monaco.

Aurais-tu un message à adresser à tes coéquipiers et toute ton équipe ?

Lorry : Je voudrais leur dire que l’on passe une saison magnifique et que cela est dû au fait que nous avons une superbe entente. Je suis heureux et fier d’être leur gardien de but et j’espère qu’on produira tous les efforts nécessaires pour, à la fin de la saison, se regarder en face et dire que nous sommes fiers de ce que nous avons fait !

Merci Lorry de t’être confié à nous, bon courage face au Puy en janvier !

Crédits photos : Julien Bournat

Pavel Clauzard – 18 décembre

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :