Classé en catégorie Challenger 125, soit la plus haute catégorie du circuit secondaire, l’Open d’Orléans affirme ses ambitions. Considéré comme le plus gros tournoi au monde à ce rang-là, le plateau sportif ne cesse de s’étoffer au fil des éditions. Celui de 2022 en est une belle preuve.
DIDIER GÉRARD : « LA CATÉGORIE ATP 125 ME CONVIENT PARFAITEMENT »
Cette année, l’Open d’Orléans attaque sa 17e édition. Une longévité sans faille et qui, avec le temps, gagne en popularité. Nicolas Mahut, David Goffin ou encore Michaël Llodra ont inscrit leur nom au palmarès orléanais. Didier Gérard, directeur du tournoi, récolte avec plaisir les fruits de son travail. « Cela fait 17 ans que je prône la rigueur, la convivialité et l’exigence. Comme on dit, on n’a rien sans rien », confie l’une des pièces maîtresses du tournoi. Parmi les évolutions, il y a le plateau sportif. Cette année, Orléans accueille pas moins de six pensionnaires du Top 100, notamment Richard Gasquet, actuel 83e à l’ATP. Les Français sont nombreux à avoir préféré le Loiret au circuit principal cette semaine. Ainsi, ils ont délaissé Sofia, Séoul et Tel Aviv pour venir en France, devant un public qui vient nombreux pour les admirer.
Ce n’est pas pour déplaire à la direction du tournoi. « Nous avons un plateau avec des joueurs français connus, en forme et qui ne sont pas blessés. De plus, ces joueurs sont têtes de série, ce qui évite des duels comme Gaston – Sock ou Moutet – Gasquet dès le premier tour », reconnaît Didier Gérard. Outre le sportif, le Palais des Sports d’Orléans, 3222 places en configuration basket, est un outil majeur dans la réussite du tournoi. Si l’on demande au directeur son opinion sur une éventuelle promotion en ATP 250, sa réponse est très claire. « Le modèle 125 me convient parfaitement. C’est déjà financièrement très dur, plusieurs tournois en 250 peuvent en attester. Nous préférons donc rester dans le haut du panier dans notre catégorie », explique-t-il. Pour autant, cette volonté de rester en ATP 125 ne semble pas faire pâtir le tournoi, bien au contraire.
RICHARD GASQUET ET CONSORTS PRÉSENTS
S’il y a bien un visage qui ne passe pas inaperçu dans les travées d’Orléans, c’est bien celui de Richard Gasquet. Ex-septième mondial en 2007, le Bitterois continue d’avoir la passion du tennis, en atteste sa venue sur de nombreux challengers français. Pour son entrée en lice au Palais des Sports, il est venu à bout du jeune Jesper de Jong (NED) en deux manches : 6-2/7-6. Dans son élément, il a connu plus de difficultés dans le deuxième set. « J’ai fait pas mal de matches dernièrement, donc ça m’aide à avoir de la confiance et du physique derrière. Les jeunes jouent bien, je n’ai plus beaucoup de marge sur eux », confie Richard Gasquet. Par ailleurs, il s’agit de la deuxième participation du Français à Orléans, qui avait rallié les quarts en 2021. Il confie vouloir « faire mieux sur ce type de tournois ».
Face à Laurent Lokoli au deuxième tour, la tâche s’annonce un tantinet complexe, tant le Corse a un jeu difficile à déceler. « Je me suis beaucoup entraîné avec Laurent. Il était très fort étant jeune, je l’ai un peu perdu pendant quelques années, mais je pense qu’il a le potentiel pour être Top 100 », admet Richard Gasquet. Cette confrontation a lieu ce mercredi. Parmi les autres têtes de gondole, il y a Hugo Gaston, qualifié pour le deuxième tour (6-0/2-6/6-2) au détriment de Daniel Masur (GER). Celui-ci semble bien s’acclimater au dur avec son jeu d’amorties qui impressionne le grand public. Une chose est sûre : le suspense reste entier quant au nom du vainqueur de l’Open d’Orléans 2022.
Crédits photos : Philippe Montigny / Open d’Orléans