Désormais au complet avec l’arrivée de Sochaux, le National est véritablement lancé. Dès la deuxième journée, aucune équipe n’est parvenue à enchaîner deux victoires. Une irrégularité dont a profité le GOAL FC en s’offrant un succès de prestige.
La surprise : Le volcan lyonnais a piégé le Red Star

Qui aurait pu parier sur une victoire du GOAL FC contre les Audonois ? Pas grand monde, et pourtant, le scénario a bien été le suivant. Les hommes de Fabien Pujo ont piégé leur adversaire, sans subir sa cadence. En atteste Loïc Socka et son grand gabarit (1,93 m) qui perce la défense, bute sur Quentin Beunardeau, mais voit son ballon poussé au fond par Malick Assef (1-0, 19’). La solidarité de cet effectif se ressent sur le terrain et s’avère clinique. Que ce soit dans le jeu ou sur les coups de pied arrêtés, le Red Star est sans solutions. Sur un corner de Loïc Dufau, Oumar Camara vient doubler la mise d’une tête autoritaire (2-0, 35’).
Le stade Ludovic Giuly se met à y croire : et si la première victoire en National du club était là ? Au retour des vestiaires, la tendance reste la même, malgré les tentatives du Red Star de reprendre la main. Trouvé en entrée de surface, Alexis Gonçalves fait un petit dribble, élimine un défenseur et trompe le portier audonois avec facilité (3-0, 61’). Assommés, les hommes d’Habib Beye se reposent sur Cheikh Ndoye. Après une perte de balle d’Enzo Réale, Damien Durand part au centre et trouve la tête de son capitaine (3-1, 81’). Même si l’écart est réduit, le score en reste là, pour le plus grand bonheur des locaux. Premier succès historique dans ce championnat du GOAL FC qui augure le meilleur pour la suite.
Le flop : Nîmes n’a plus les crocs
Après avoir enchaîné deux descentes en trois ans, les Gardois ne semblent pas en avoir fini avec leurs malheurs. Auteur d’un modeste match nul en ouverture face à Martigues sur le score d’un partout, Nîmes a récidivé sur la pelouse de Rouen, dans un week-end tristement marqué par des affrontements entre certains groupes de supporters en amont de la rencontre. Cependant, ces incidents ont rapidement été relégués au second plan au sein de l’ambiance familiale d’un Robert-Diochon en fusion.
À l’occasion du retour des Diables Rouges en National après dix ans d’absence, les Rouennais ont vu les choses en grand et ont rapidement fait souffrir les visiteurs. Toutefois, dans le second acte et contre le cours du jeu, Orphé Mbina, déjà unique buteur la semaine passée, a refroidi les 5 000 spectateurs présents (0-1, 67’). L’anomalie a vite été réparée par Zana Allée à l’entrée du money time côté normand (1-1, 76’). Dominateur, Rouen ne parvient pas à forcer le destin. D’ailleurs, le coach gardois Frédéric Bompard évoquera “un bon point de pris” après le match, confirmant bien la douleur de ce premier déplacement de la saison. Alors que le président Rani Assaf est toujours plus décrié par les supporters, c’est une saison bien morose qui semble se profiler du côté de la Rome française.
Le top : Châteauroux dompte les Chamois

Malgré une défaite inaugurale à Cholet, les Castelroussins ont repris du poil de la bête. Ils ont disposé avec la manière de Niort sur le score de deux à zéro. Ce succès dans une rencontre aux airs de Ligue 2 est encore plus évocateur lorsque l’on prend en compte l’été mouvementé vécu par le club de cœur de Michel Denisot. Sous la menace de la DNCG après une fin de saison déjà éprouvante sur le terrain où le club a flirté avec la zone de relégation, Châteauroux, à l’instar de Sochaux, a pu vivre l’angoisse d’une potentielle disparition. Finalement sauvés avec un budget revu à la baisse autour du centre de formation, les Berrichons ont conscience d’être encore en rodage.
Cela ne les a pas empêchés de s’offrir le scalp de Niort, qui n’a pas confirmé son succès face à Avranches (3-2). Réaliste, Olivier Saragaglia, l’entraîneur castelroussin, était conscient d’avoir “souffert sur la fin”, tout en insistant sur la solidarité mise en place, notamment en deuxième période. Après avoir repoussé les nombreuses tentatives de la lanterne rouge de Ligue 2 l’an passé, ses joueurs se sont offerts le break en affichant une qualité de jeu séduisante. Et si les problèmes extras-sportifs de l’été dernier ne s’avéreraient pas être une bouffée d’oxygène en fin de saison avec une cohésion renforcée entre les joueurs pour un jeu décuplé ?
Le chiffre : 23
Soit le nombre de buts inscrits lors de cette deuxième journée de National. Cela fait une moyenne de 2,8 buts par match, en excluant la rencontre non disputée entre Sochaux et Orléans. Un chiffre qui prouve que ce championnat peut offrir un spectacle offensif, à l’image du derby lorrain entre l’AS Nancy Lorraine et le SAS Épinal (2-2). Conclusion : en National, l’impact physique peut aussi engendrer des buts.
La phrase
“Quand le Nord Franche-Comté avance uni autour de gens de qualité, le résultat est là”
Christophe Grudler, député européen et ex-conseiller du Territoire de Belfort
L’incertitude a été longue et particulièrement éprouvante pour les organismes de la terre de la firme Peugeot, Sochaux, longtemps menacé d’un retour en championnat régional, mais qui ne va finalement descendre que d’un étage. Avec une préparation tronquée et un effectif largement reconstruit, ce ne sont ainsi pas moins de sept recrues qui sont arrivées sur la seule journée du 22 août. Aussi, le club pourra compter sur son indéfectible douzième homme pour ne pas faire partie des six clubs relégués en fin de saison. Le marathon commence dès ce vendredi avec un déplacement chez une autre figure du football français : le Red Star.
Le MVP : Steven Nsimba, une recrue efficace

Arrivé cet été en provenance du Stade Lavallois, l’attaquant de 27 ans marque déjà les esprits à l’US Avranches. Non titularisé lors de la première journée, Damien Ott lui a fait confiance contre Marignane. Un choix payant puisqu’il s’offre un doublé, synonyme de victoire pour son équipe. Complice avec Dany Jean, c’est un de ses ballons à ras de terre que Steven Nsimba reprend, en renard, et transforme en but (60’). Sa seconde réalisation découle d’un cafouillage défensif dont il profite en étant toujours aussi bien placé (76’). Il aurait même pu prétendre à un triplé, mais Cyril Boukhit en a voulu autrement. En manque de confiance après une saison dernière très difficile, le natif d’Ivry-sur-Seine retrouve une seconde jeunesse en National. De quoi lancer la saison des siens.
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